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Paroles d'humaine
26 novembre 2017

Critique "Le Cercle" de Dave Eggers

 

Hello tout le monde ! J'espère que vous allez bien en cette petite soirée d'hiver. Les températures sont vraiment en train de chuter depuis 2-3 jours, rien à voir à mercredi où on avait du 15 degrés l'après-midi haha. Je viens vous voir en cette soirée pour vous présenter une petite critique, la mienne haha, du livre "Le Cercle" de Dave Eggers. Ici je vais expliquer les raisons de mon point de vue, donc attention aux éventuels spoils !!

 

20171126_220311

 

Résumé :

Quand Mae Holland est embaûchée par le Cercle, elle n'en revient pas. Ce géant d'Internet relie e-mails, réseaux sociaux et transactions bancaires dans un système universel, clé de voûte d'une société numérique prônant la civilité et la transparence. Mae se passionne pour son nouveau ravail - même s'il l'absorbe entièrement, l'éloignant de ses proches, et même si elle s'expose aux yeux du monde en participant au dernier projet du Cercle, une avancée technologique aussi considérable qu'inquiétante ... 

 

Critique :

On se retrouve donc dans un monde dystopique où le Cercle, une société d'Internet, contrôle à peu pèrs tous les outils du monde. Le monde est en réalité séparé en 2 : d'un côté les "civilisés" qui sont scotchés à leurs écrans d'ordinateur/portable/tablette, et de l'autre côté les "nuls" et "démodés", les "sauvages" qui sont détachés du monde virtuel et s'attachent énormément au monde physique, les relations qu'ils nouent se font dans la réalité et non à coup de clic "j'aime" sur leur écran. 

En fait, aujourd'hui on n'est pas si loin de ce monde que ce que l'on veut bien croire. Entre instagram, facebook, Google, on voit bien que tout est connecté et que quoi que tu fasses, les gens peuvent être au courant immédiatement. Les dérives sont très violentes avec des personnes qui peuvent se trouver fragilisées derrière leur écran, celles qui au contraire vont insulter d'autant plus qu'ils sont cachés, ... bref des dérives dont on mesure mal aujourd'hui les conséquences. Dans ce livre, ces conséquences sont décuplées. Ce que "Le Cercle" met en avant est le fait qu'aujourd'hui nous avons un filtre entre nous et le monde. On se voit à travers autrui, nous ne vivons plus notre vie en tant que telle mais en nous préoccupant de ce que font les autres, en nous comparant. Sauf que Dave Eggers pousse plus loin. 

On voit bien au fil de la lecture qu'il y a une destruction de l'individualisme et une exacerbération du communautarisme, une destruction de la vie privée car tout doit être public, après tout si tu ne fais rien de mal tu n'as rien à cacher. D'ailleurs, la devise du Cercle sera à la fin "Partager, c'est aimer. Garder pour soi, c'est voler". Cette entreprise fait passer le message comme quoi le savoir est la clé de tout, tout savoir veut dire être complet. Ce qui est totalement faux mais aussi complètement idiot. 

Concernant les personnages. Mae, le personnage principal, est fade, elle est complètement soumise à ce qui l'entoure et est extrêmement influençable, ce qui est plutot désagréable de voir les choses à travers son regard. Mais j'avoue que c'est plutôt intéressant, les livres ne nous habituent pas assez à être du point de vue de la mauvaise personne. Mae évolue vraiment tout au long de la lecture mais pas dans le bon sens ( haha ). Au début, jeune fille qui rêve de faire partie du monde d'Internet, elle devient finalement la victime des dérives de ce monde et y participe pleinement. Cependant, elle est assez paradoxale puisque lorsqu'elle est connectée à tous ses appareils elle se sent vivre, elle a l'impression d'avoir une vie riche, mais Eggers met en avant plusieurs fois dans son ouvrage que Mae ressent un vide ou plutôt une "déchirure" à l'intérieur de son être lorsqu'elle éteint tous ses appareils. D'ailleus, plusieurs fois dans le livre, et surtout au début, Mae est contrainte de se lever plus tôt et de se coucher plus tard pour se connecter à ses ordinateurs/tablettes et portables pour se sentir vivre et étouffer véritablement ce sentiment de malaise et de folie. 

J'ai beaucoup aimé le personnage de Mercer. Il représente la personne qui a les pieds sur terre, qui voit la réalité et ses dérives. Je me suis même demandée s'il n'était pas la figure de l'auteur, David Eggers, qui juge et essaie d'empêcher les personnes du futur de partir dans la folie ( faudrait lui demander ;-) ). Le personnage de Annie, l'amie de Mae, est intéressant, au début à fond dans le Cercle, elle se fragilise énormément et devient presque folle. Ce monde ne lui convient pas contrairement à Mae. 

La société en elle-même, le Cercle, est contradictoire. Certes il demande la transparence mais dès lors que cela concerne les dirigeants hop ça bloque. 

Par contre une question me taraude concernant les scènes de sexe. Je ne comprends pas du tout leur utilité. Montrer que Mae est une débauchée ? ( haha je plaisante ). J'ai essayé d'interpréter ces scènes. Hmm, étant donné qu'elle ne crée pas de véritable lien avec les deux garçons avec qui elle a des relations, cela voudrait peut-être montrer que dans ce monde virtuel tout est rapide. Les informations viennent vite et repartent sans avoir le temps de les comprendre et de les décrypter. Je ne sais pas trop :-/ 

Malgré tout, la lecture est lente et fatiguante parce que creuse. Oui oui, j'ai donné l'impression que "Le Cercle" est intéressant mais ce n'est pas le cas. L'auteur aurait pu faire 50 pages de lecture ça aurait suffit. Après, si vous avez besoin d'un petit bouquin pas très poussé à lire dans le train, mais un tantinet sérieux, penchez vous sur "Le Cercle". Mais ce n'est pas le top du top. J'en ressors donc avec une sensation d'insuffisance. 

 

Voilà, voilà. Pour autant je ne condamne pas entièrement ce livre ;-)

Je vous souhaite une bonne soirée et à bientôt !

N'hésitez surtout pas à me dire ce que vous en avez pensé en commentaire :-) 

 

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